Les oiseaux
Les oiseaux (Aves), encore appelés dinosaures aviens, sont une classe d’animaux vertébrés caractérisée par la bipédie, la disposition des ailes et un bec sans dents. Survivant de l’extinction Crétacé-Paléogène, le groupe des oiseaux est le seul représentant actuel des dinosaures théropodes, tandis que tous les autres groupes de dinosaures, qualifiés de « non aviens », sont éteints.
L’histoire évolutive des oiseaux fait de ces animaux de petite taille apparus au Jurassique moyen les descendants directs de dinosaures à plumes pourvus d’ailes. D’où leur regroupement dans le clade des dinosaures. Les analyses cladistiques actuelles les lient aux dinosaures saurischiens, parmi ceux-ci à l’ensemble des théropodes (carnivores bipèdes) et, parmi les nombreux sous-clades qui le composent, au groupe des coelurosauriens Maniraptora. Au sein des maniraptoriens, tous les oiseaux sont rassemblés dans le clade des Avialae qui forme, avec ses deux groupes-frères, les Troodontidae et les Dromaeosauridae, le groupe des Paraves (les « presque oiseaux »). La miniaturisation rapide de cette lignée de dinosaures à plumes, en une cinquantaine de millions d’années, est probablement liée à l’évolution accélérée des nouveautés anatomiques (formation d’ailes et d’un plumage complexe, fusion des clavicules en furcula, développement du sternum en bréchet essentiel au vol battu, redistribution de la masse du corps) qui leur ont permis de coloniser de nouveaux habitats dans les arbres, sources de nourriture et abri contre les prédateurs1.
S’il existe, en 2020-2021, autour de 10 7002 à 11 150 espèces d’oiseaux recensées3 (dont 9 700 espèces sauvages réunissant entre 50 et 430 milliards d’individus4, et dont plus de la moitié sont des passereauxa), très différentes tant par leur écologie que par leurs comportements, chacune d’elles présente un ensemble commun de caractéristiques évidentes permettant de les regrouper, en particulier des écailles cornées et des plumes, une mâchoire sans dents enveloppée d’un étui corné formant un bec, une queue osseuse courte, des membres antérieurs transformés en ailes (fonctionnelles ou non, cette caractéristique étant particulièrement rare chez les vertébrésb) et des membres postérieurs qui servent seuls normalement à la progression sur le sol ou dans l’eau. En outre, ils sont tous ovipares, c’est-à-dire qu’ils pondent des œufs entourés d’une fine coquille dure, et ils sont tous homéothermes permanentsc.
Au début du XXIe siècle, 12 % des espèces d’oiseaux sont reconnues en danger par l’UICN. Au moins 40 % des espèces connaissent une baisse de leur population.
L’anatomie et la physiologie de la majorité des oiseaux tendent à favoriser au maximum leur vol : réduction de poids (colonne vertébrale caractérisée par le nombre élevé de vertèbres fusionnées en une pièce osseuse unique et très solide, le synsacrum ; absence de vessie, d’ovaire droit fonctionnel, peau dépourvue de glandes tégumentaires à l’exception de la glande uropygienne, allègement du squelette par des os pneumatiques, réduction de la musculature ventrale et dorsale).
Le corps aérodynamique et une forte musculature pectorale sont également des facteurs favorables au vol. Enfin un métabolisme très actif favorisé par une nourriture énergétique et un appareil respiratoire efficace par la présence de sacs aériens leur permettent de produire la puissance élevée et durable nécessitée par le vol. La spéciation de l’avifaune terrestre a cependant donné naissance à quelques oiseaux inaptes au vol (Struthioniformes, manchots, etc.).
Cosmopolites, les oiseaux peuplent tous les milieux, des glaces de l’Antarctique aux forêts équatoriales et aux déserts. Cette répartition a été rendue possible grâce à des adaptations anatomiques, physiologiques et comportementales (en particulier le phénomène migratoire) variées. Cette plasticité phénotypique se retrouve également au niveau de la gamme de taille qui va du Colibri d’Elena faisant 5 cm à l’Autruche d’Afrique pouvant atteindre 2,75 m de hauteur.
Les oiseaux et les mammifères regroupent certaines des espèces qui ont les meilleurs résultats dans les tests d’intelligence animale, avec les perroquets et les corvidés qui ont la faculté d’utiliser des outils. Toutes ces caractéristiques sont étudiées par les ornithologues.
Ses principales caractéristiques sont :
- une livrée brillante et très colorée (bleue sur le dessus de la tête, le dos et les ailes ; rousse et blanche en dessous ; croupion bleu cobalt),
- un bec long et fin,
- un corps court et trapu,
- une taille approximative de 16 cm1 et un poids, approximatif lui aussi, de 35 g2.
Son bleu étincelant provient des reflets prismatiques de la lumière sur les structures minuscules de ses plumes.
Le sexe des martins-pêcheurs se différencie à la couleur du bec : presque tout noir chez le mâle ; chez la femelle, la mandibule est du même orange que les pattes.
Les Grues cendrées sont des oiseaux puissants qui migrent sur environ 2 500 km de distance. Ils passent l’hiver en Afrique du Nord et surtout en Espagne ; depuis les années 2000, à cause du réchauffement climatique, on observe qu’une partie des oiseaux hiverne en Lorraine, Champagne-Ardenne, des départements du centre de la France et en sud Vendée dans le marais poitevin3. Les vols migratoires sont en forme de V ou de Y.
La France est un important pays d’accueil pour les grues venant y faire une halte ou pour hiverner. Les principaux sites fréquentés sont le lac de Der, la Réserve naturelle nationale du val de Loire – Herry 18140, le site d’Arjuzanx, la baie de l’Aiguillon [(Réserve ornithologique de Saint Denis du Payré)], le lac de Puydarrieux et la Camargue 4 (dont les effectifs poursuivent une croissance régulière ces dernières années 5–6–1).
En vol, les grues cendrées crient, la plupart du temps, environ toutes les dix à quinze secondes. Le chant, un « grou » sonore, s’entend jusqu’à quatre kilomètres. C’est une particularité anatomique du bréchet de la grue qui explique son exceptionnelle puissance.
Les grues cendrées, comme les cigognes, ont l’habitude d’utiliser les ascendances thermiques pour s’élever en planant et migrer en se déplaçant d’un thermique à l’autre en évitant le vol battu. Ainsi, elles planent et économisent leur énergie. Le vol battu est utilisé en cas de mauvais temps, de vol de nuit ou au-dessus de la mer. Leur vitesse peut atteindre 90 km/h, avec une altitude de vol pouvant aller de 200 m à 1 500 m